Un couple de perce-oreilles Labidura riparia (photo John Byers). |
Une façon inhabituelle de repousser les
prédateurs vient d’être découverte chez un perce-oreille : émettre une
forte odeur de cadavre en décomposition pour dégoûter son assaillant. C’est la
première fois que ce type de mimétisme olfactif est mis à jour chez un insecte.
Il s’agit de Labidura
riparia, un perce-oreille que l'on trouve un peu partout dans le monde. Alors
qu’il les étudiait sur le terrain, John Byers, entomologiste à l'USDA, avait remarqué une très désagréable odeur. Il s’est penché de plus
près sur ce phénomène, et en décrit l’origine dans une étude publiée récemment. En cas de danger, ces
perce-oreilles émettent des composés volatils soufrés, apparemment produits
dans leurs glandes salivaires et excrétés par la bouche. Ces charmantes
fragrances évoquent à la fois la chair en décomposition et les excréments.
Le lézard Anolis carolinensis (PiccoloNamek, CC BY-SA 3.0). |
Référence : Byers J. A. 2015 - “Earwigs
(Labidura riparia) mimic
rotting-flesh odor to deceive vertebrate predators ”, The Science of Nature
(doi: 10.1007/s00114-015-1288-1).
Julien Grangier
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